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Le Ciné de Fred

Jalouse

 

Nathalie Pêcheux, professeure de lettres divorcée, passe quasiment du jour au lendemain de mère attentionnée à jalouse maladive. Si sa première cible est sa ravissante fille de 18 ans, Mathilde, danseuse classique, son champ d'action s'étend bientôt à ses amis, ses collègues, voire son voisinage... Entre comédie grinçante et suspense psychologique, la bascule inattendue d’une femme.
 
Déjà six ans depuis le premier et délicieux film des frères Foenkinos La délicatesse. Sans attendre celui-ci au tournant, j’avais hâte de voir si le charme opérait toujours. La réponse est oui. Jalouse est tout aussi délicat et fait avec tout autant de tendresse, d’humour et de bienveillance malgré une pointe de corrosif jamais désagréable. Le personnage principale n’est pas spécialement aimable. Mais on s’attache à elle tout de même d’entrée, et on arrive jamais à la détester vraiment. Mieux, on la comprend. Il faut dire qu’elle est campée par une Karin Viard, plutôt dans le creux de la vague depuis quelques films (à part le sémillant 21 nuits avec Pattie) revenue au sommet de sa forme. Une des interprétations féminines les plus touchantes de l’année. L’histoire ne sort pas spécialement des sentiers battus et reste un peu cousue de fil blanc mais le scénario, très bien écrit, allie parfaitement verve, bons mots, vacheries avec une certaine élégance. Et un côté grinçant qui fera rire (jaune) plus d’un ou une quinqa par quelques vérités bien placées. Bref, une comédie très réussie, plus amère que douce, qui confirme le talent de David et Stéphane Foenkinos et le grand retour en forme de leur actrice principale. Ensembles, ils nous offrent un très beau portrait de femme. Un très bon moment.
Jalouse
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