29 Avril 2015
Un cinéaste reconnu travaille sur son prochain film, consacré à la monstruosité dans la peinture. Il est guidé dans ses recherches par une historienne d’art avec laquelle il entame des discussions étranges et passionnées.
Attiré par l'affiche (et l'envoutante Jeanne Balibar) et intrigué par la critique de Persistance Rétinienne, j'ai donc atterri devant Le dos rouge. Le moins que l'on puisse dire est que c'est assez complexe, et pas très facile d'accès. D'un autre côté, on comprend l'idée de départ, un cinéaste cherche l’inspiration pour son nouveau film, cela aide déjà. Après, il faut se laisser porter. Plus on avance, plus c'est bizarre et plus c'est déconcertant. Des personnages normaux, excentriques, curieux, se succèdent autour du réalisateur sans que tout cela semble avoir un sens et en même temps tout semble logique. L'un d'eux change de physique (mais est-elle réelle ?), une autre chante, un journaliste, une anglaise, une mère en voix off (pour une fois pas insupportable, normale : Charlotte Rampling), des musées, des jardins, des ateliers, des bars...et un dos qui devient rouge, jusqu'à une fin des plus troublantes. C'est vrai qu'on pense beaucoup à Lynch. Le casting est surprenant, avec à sa tête le metteur en scène Bertrand Bonello (L'Apollonide, St Laurent), que j'ai trouvé vraiment très bien (et plein de charme). Avec donc aussi l'envoutante Jeanne Balibar. Je l'adore. Une voix et un physique si particulier et un vrai talent. Dommage qu'on ne la voit pas plus souvent. Avec aussi Géraldine Pailhas, Pascal Greggory, Joana Preiss, Barbet Schroeder, Valérie Dreville, Isild Le Besco ou Nicolas Maury (qui finit encore en femme...). Le dos rouge est donc une sorte d'ovni, fantastique, assez fascinant, où il faut juste se laisser porter sans se poser de questions...