25 Février 2016
Un an presque jour pour jour après la sortie de Birdman et son succès critique et public, sans compter les Oscar, sort le nouveau film d'Alejandro Gonzales Iñarritu. The Revenant est d'ores et déjà l'un des films les plus attendus de l'année et grand favori de la prochaine cérémonie à statuettes. Je l'ai vu depuis quelques semaines et pour être honnête, il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Pas comme Birdman ou d'autres films du réalisateur mexicain avant cela. Certes, sa mise en scène est toujours somptueuse. Elle nous gratifie de quelques scènes dantesques qui nous collent au siège, surtout dans la première partie (la scène d'ouverture et la fameuse scène de l'ours). Certes, Leonardo diCaprio est formidable. Même s'il passe presque tout le film à grogner plutôt qu'il ne parle. Pour ma part, il était bien plus convaincant dans Le loup de Wall Street. Il rafle toutes les récompenses depuis le début de l'année et ne devrait pas rater l'Oscar cette fois-ci. Même si ma préférence irait plutôt à Eddie Redmayne pour un doublé. A ses côtés, Tom Hardy ne démérite pas et est vraiment très bien dans un rôle ingrat (nommé en second rôle). Le film restera par contre certainement comme le plus beau techniquement vu cette année. Tout est parfait des costumes à la musique, mais le must est la photographie. Les images, absolument splendides, sont tournées à la lumière du jour et devraient valoir à Emmanuel Lubeski un troisième Oscar consécutif après Gravity et Birdman. Malgré tout cela, il y a un petit (gros ?) trou d'air au milieu du film et on est alors à la limite de l'ennui. C'est même tout juste si on ne se croit pas dans un film de Malick (enfin un des trois derniers). Ça gâche un peu le plaisir. Pas cent pour cent satisfait donc, et même légèrement déçu par ce film qui s’annonçait comme l'évènement cinématographique de l'année. On ne fera pas la fine bouche malgré tout, The Revenant reste tout de même bien au-dessus de la production américaine moyenne. J'en attendais sans doute trop...