Au revoir là-haut

28 Octobre 2017

Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l'un dessinateur de génie, l'autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l'entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire..

J’ai toujours beaucoup aimé les films d’Albert Dupontel réalisateur. Un peu moins Le Vilain. Celui-ci était attendu comme un évènement. Je n’avais pas vu la bande-annonce et ne connaissais pas le thème n’ayant pas lu le roman dont il est tiré (de Pierre Lemaitre Prix Goncourt 2013). J’ai trouvé le film vraiment très bien fait. Que ce soit sur le plan de la mise en scène, très convaincante, de la technique, magnifique (très belle reconstitution de l’époque, décors, costumes etc.) ou de l’interprétation, formidable. Et notamment celle de Nahuel Perez Biscayart, qui après 120 battements par minutes s’impose comme l’acteur de l’année (bien que celui-ci ait été tourné avant le film de Campillo). Il est aussi touchant que bouleversant dans un rôle quasi muet ou ne voit pratiquement jamais son visage. Avec aussi les belles prestations des toujours excellents Niels Arestrup, Laurent Lafitte (ignoble et bien meilleur que dans Elle), Emilie Dequenne, Mélanie Thierry, André Marcon, Michel Vuillermoz ou Philippe Uchan (hilarant). A contrario, malgré toutes ses qualités, je trouve que le film manque de puissance, de souffle et d’émotion. Celle-ci n’apparait vraiment que dans les dernières minutes. Le dernier quart d’heure est magnifique et sauve un peu l’ensemble. Je m'attendais à quelque chose de plus fort mais Au revoir là-haut est tout de même un très beau film malgré ce bémol. Mais pas un chef d'oeuvre comme on peut le voir ça et là. Un bon moment cependant...