31 Mai 2017
Chloé, une jeune femme fragile, tombe amoureuse de son psychothérapeute, Paul. Quelques mois plus tard, ils s’installent ensemble, mais elle découvre que son amant lui a caché une partie de son identité.
Du Cronenberg, du Lynch, du Hitchcock et même du Ridley Scott dans ce nouveau film du prolifique François Ozon. Reparti bredouille de Cannes cette année, L’amant double ne manque pas de qualités...et d’un gros défaut. On est un peu cueilli à froid par la scène d’ouverture. D’emblée c’est intriguant, et le restera quasiment jusqu’au bout. L’ambiance est froide, oppressante, glaçante mais aussi torride et limite fascinante. Rêves, fantasmes, réalité, Ozon brouille les pistes pour notre plus grand plaisir avec un scénario malin et paranoïaque. Sa mise en scène est élégante, souvent virtuose. Comme toujours sa direction d’acteurs est impeccable, ses acteurs sont tous convaincants. Pour la première fois Marine Vacth fait même l’actrice. Tout arrive. C’est aussi un réel plaisir de retrouver les excellentes Jacqueline Bisset, Myriam Boyer et Dominique Reymond. Malheureusement, le dénouement n’est pas la hauteur de tout cela. On s’attendait à autre chose. Pour le coup, le plaisir est un peu gâché. Vraiment dommage, car jusque là on touchait presque au chef d’oeuvre. Pas le plus mauvais film de son auteur pour autant mais pas le meilleur non plus donc. François Ozon continue sur une filmographie en dents de scie...